Plus d’un millier de radicaux et une centaine d’unités techniques auraient déjà quitté la zone démilitarisée, a annoncé la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, non sans hésitation, rapporte l’agence russe Sputnik.
La Russie vérifie ces informations venues des médias turcs, a-t-elle ajouté.
«Le 9 octobre, les médias turcs ont annoncé le retrait des armes lourdes», a-t-elle déclaré. «Nous faisons désormais vérifier ces informations par nos experts.»
Encore des tirs
En effet, le doute subsiste sur la véracité des affirmations médiatiques turques. Dans la nuit de mardi à mercredi, les zones résidentielles dans le nord-ouest d’Idleb ont essuyé des tirs de mortiers en provenance de cette zone présumée être sur le point d’être démilitarisée, rapporte la télévision iranienne Press Tv sur son site francophone.
De même, le quartier Zahra dans le nord-ouest de la ville d’Alep a quant à lui été visée par un assaut lancé par les rebelles, touchant entre autre l’avenue al-Nil, et le quartier al-Chahba al-Jadidat. Des accrochages ont eu lieu entre les soldats syriens réguliers qui protègent le siège des recherches scientifiques, un site qui a, durant l’occupation d’Alep, résisté à des dizaines d’assauts de la part des groupes terroristes .
Le 17 septembre dernier, les deux dirigeants russe et turc s’étaient entendus à Sotchi afin de mettre en place une zone démilitarisée large de 15 à 20 km le long de la ligne de contact entre les forces gouvernementales et les groupes rebelles soutenus par Ankara.
Vers l’Irak?
Or, il semble que le sort des miliciens qui devraient être évacués de la province d’Idleb cause toujours des soucis. Concernant les terroristes de nationalités étrangères, ils pourraient être transférés en Irak a dit le vice-ministre des AE russe, Oleg Sermotolov.
Selon le site d’informations en ligne syrien, Mouraseloune, (Correspondants), le responsable russe a déploré le fait que ces terroristes ne puissent pas entrer dans leur patrie en Europe ou ailleurs.
« Les havres qui accueillent les terroristes sont aujourd’hui l’Indonésie, le Sinaï et l’Afghanistan », a-t-il révélé.
Message russe à Idleb
En outre, le centre de réconciliation russe en Syrie qui siège à Hmeïmim a adressé un message aux habitants de la province d’Idleb, dans lequel il les informe que la zone démilitarisée sera instaurée dans les jours prochains.
Il y est précisé aussi que des patrouilles russes et turques rentreront dans cette zone à partir du 15 octobre pour des missions de surveillance afin d’empêcher le retour des groupes armés.
Le message évoque le cas des « combattants de l’opposition modérée qui sont fatigués de la guerre » assurant que la Russie garantira le règlement de leur situation comme elle l’a fait avec ceux qui sont restés dans le sud syrien.
Il indique aussi les groupes non inclus dans l’accord et contre lesquels la bataille se poursuivra.
« Hayat tahrir al-Cham, Hourras al-Dine , Jound al-Aqsa , Hezb al-islami al-Turkestani, les miliciens ouïghours et tchétchènes ».
Appellant les syriens à les rejoindre pour les combattre.
Le premier, qui est la plus grande coalition de milices jihadistes takfiristes, n’a pas encore donné son dernier mot sur l’accord russo-turc.
Source: Divers