Le programme militaire américain qui prévoit l’utilisation des insectes afin de répandre des virus génétiquement modifiés pourrait violer la Convention sur l’interdiction des armes biologiques, estiment des scientifiques français et allemands.
Des spécialistes français et allemands ont analysé le programme «Insect Allies» («Insectes alliés», en français) qui est en cours d’élaboration par la Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA) du département américain de la Défense, rapporte la revue Science.
Les scientifiques soulignent que l’objectif officiel de ces expériences est la reproduction «horizontale» de chromosomes de plantes qui seraient transportés par des insectes sous forme de virus.
Les auteurs de la recherche indiquent également les conséquences biologiques, économiques, sociales que le programme du Pentagone pourrait avoir pour l’environnement. Dans le même temps, les chercheurs ont un doute sur l’utilité pratique de ce programme pour l’agriculture américaine.
«Finalement, ce programme peut être perçu par de nombreuses personnes comme une tentative de création d’agents biologiques, ainsi que des moyens de leur acheminement à des fins hostiles et, si c’est vrai, il sera en violation de la Convention sur l’interdiction des armes biologiques», relate l’article.
Il a été également indiqué que quelque 27 millions de dollars ont déjà été versés pour la réalisation de ce programme qui existe depuis 2016.
Pour rappel, auparavant le ministère russe de la Défense, qui a analysé les informations données par l’ancien ministre géorgien de la Sécurité d’État, Igor Guiorgadzé, a mis en garde contre les tests d’armes biologiques qui seraient en cours au Centre de la santé publique américain Richard G.Lugar, ouvert en Géorgie en 2011.
Il s’est dit «préoccupé» et a estimé «hautement probable» que les États-Unis mènent leurs activités en contournant les accords internationaux et continuent d’augmenter leur potentiel d’armes biologiques, a indiqué le général Igor Kirillov, chef des troupes de protection radio, chimique et biologique des Forces armées russes.
L’ancien ministre géorgien de la Sécurité d’État, Igor Guiorgadzé, a précédemment annoncé avoir demandé au Président américain Donald Trump d’enquêter sur les activités du Centre Richard Lugar qui, selon lui, mènerait des tests sur des humains. Il a évoqué des documents top secrets parlant de 73 personnes, qui seraient mortes respectivement en décembre 2015, en avril et août 2016 alors qu’elles suivaient dans ce laboratoire un traitement avec un nouveau médicament contre l’hépatite C. Selon lui, les documents ne mentionnent aucun nom ou prénom, mais seulement des numéros avec des dates de naissance et le sexe des patients décédés.
Source: Sputnik