Le Bureau israélien des statistiques a annoncé le 17 novembre que le taux de fécondité au sein de la population juive d’Israël avait atteint en 2015 le même niveau que celui de la population arabe israélienne. Une situation inédite, a indiqué le média russe RT.
3,13 enfants par femme. C’est le nouveau taux de fécondité moyen des femmes juives et arabes en Palestine occupée.
Selon le Bureau des statistiques, en 2000, ce taux était de 4,3 enfants par femme arabe et de 2,6 par femme juive. Le taux de fécondité des femmes juives augmente donc sensiblement tandis que celui des femmes arabes prend le chemin inverse.
Pour la population arabe, les calculs israéliens incluent ceux qui vivent dans les territoires de 1948 (17,5% de la population) auxquels s’ajoutent les Palestiniens vivant à Jérusalem-Est, occupée et annexée par Israël.
Selon RT, tout ce qui touche aux taux de fécondité est un sujet brûlant en Israël. Les autorités ne cachent pas leur souhait de maintenir une population majoritairement juive.
Des partisans israéliens de la création d’un Etat palestinien aux côtés de l’entité sioniste craignent ainsi que l’alternative à cette solution à deux Etats, celle d’un seul Etat binational regroupant Israéliens et Palestiniens, fasse disparaître à terme l’Etat juif sous la pression démographique de la population arabe.
L’ancien président Shimon Peres, récemment décédé, déclarait en 2012: «Sans une majorité juive, il y a peu de chance qu’un Etat juif puisse rester juif.» Il mettait notamment en garde les partisans de l’annexion de la Cisjordanie occupée par Israël où plus de 400 000 colons israéliens vivent au milieu de 2,6 millions de Palestiniens.
Selon RT, si l’on prend en compte la totalité des Israéliens, ainsi que des Palestiniens de Cisjordanie occupée, et ceux de Jérusalem-Est, les deux groupes, juifs et arabes, sont quasiment à égalité avec 6,4 millions de personnes.