L’armée syrienne « s’apprête à régler » le problème du « terrorisme » dans la province d’Idleb, a indiqué mardi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Sa déclaration intervient en réponse aux mises en gardes adressées par le président américain Donald Trump à son pays ainsi qu’à l’Iran et à la Syrie contre l’opération de libération de cette province majoritairement occupée par le front al-Nosra, branche d’Al-Qaïda en Syrie et ses alliés.
« La situation à Idleb continue de rester un objet de préoccupation particulière pour Moscou, Damas, Ankara et Téhéran », a déclaré à la presse M. Peskov, à deux jours d’un sommet russo-turco-iranien sur la Syrie en Iran.
« Un nouveau nid du terrorisme s’y est formé (…) et cela mène à une déstabilisation générale de la situation », a-t-il souligné, rapporte l’AFP.
« Cela sape les efforts visant à aboutir à un règlement politico-diplomatique » en Syrie et « ce qui est le principal, cela constitue une menace importante pour nos bases » militaires en Syrie, a ajouté le porte-parole du Kremlin.
Au moins 45 drones lancés depuis Idleb pour attaquer la base aérienne de Hmeïmim ont été abattus par les militaires russes au cours du mois d’août, avait précédemment annoncé le ministère russe des Affaires étrangères.
«Vous savez que c’est depuis cette région [Idlib, ndlr] que sont envoyés des drones qui représentent un danger pour nos bases de déploiement temporaire», a-t-il dit aux journalistes, rapporte l’agence russe Sputnik.
« Il ne fait pas de doute qu’il faut régler ce problème », a insisté M. Peskov.
« Nous savons que les forces armées syriennes s’apprêtent à régler ce problème », a-t-il affirmé.
« Lancer des avertissements sans tenir compte du potentiel négatif et dangereux pour la situation dans toute la Syrie signifie ne pas faire preuve d’une approche complète et exhaustive » pour le règlement du problème, a réagi Dmitri Peskov. Ses propos visent directement l’avertissement américain.