Un haut responsable du Mouvement de résistance islamique de la Palestine, le Hamas, a affirmé qu’il continuerait d’armer ses forces, même si un accord de trêve était signé avec ‘Israël’.
À ce sujet, le journal Times of Israel relate les dires d’Oussama Hamdan, chef des relations étrangères du Hamas, qui réitère l’objectif ultime de ce mouvement, à savoir détruire Israël ; et ce même si un accord de cessez-le-feu à long terme était trouvé avec Israël.
« Le Hamas continuera de renforcer ses capacités, car il s’oppose, par principe, à l’existence du sionisme », a indiqué M.Hamdan.
Il a dans ce contexte déclaré aux médias palestiniens que des négociations de trêve étaient en cours avec la médiation de l’Égypte. M.Hamdan a en outre dénoncé les rumeurs mensongères disant que ces négociations porteraient, entre autres, sur la construction d’un port ou d’un aéroport qui serait confié à l’avenir au mouvement Hamas.
Le mouvement Hamas a également déclaré que la Marche du grand retour se poursuivrait dans la bande de Gaza jusqu’à ce que soient prises en compte les revendications du peuple palestinien.
‘Israël’ ouvre le feu sur des Palestiniens
Entre-temps, les militaires de l’occupation ont tiré sur un groupe de Palestinien à Naplouse, sous prétexte d’assurer la sécurité d’une cérémonie juive.
Des médias palestiniens rapportent que cinq personnes ont été blessées par les tirs israéliens sur un véhicule en Cisjordanie occupée.
L’armée d’occupation a annoncé dans un communiqué qu’elle avait déployé ses forces à Naplouse dans le nord de la Cisjordanie pour assurer la sécurité du pèlerinage juif au tombeau du Prophète Yousef (Joseph).
Il y a quelques jours, une dizaine de Palestiniens ont également été grièvement blessés au cours d’affrontements avec l’armée d’occupation, toujours dans le nord de la Cisjordanie.
Des Palestiniens manifestaient contre la colonisation de la Cisjordanie, lorsque les forces israéliennes ont lancé cet assaut.
Un tribunal israélien juge « légale » une implantation en Cisjordanie
Sur un autre plan, un tribunal israélien a jugé « légale » une colonie israélienne implantée sur des terres privées appartenant à des Palestiniens en Cisjordanie, a-t-on indiqué mardi de sources judiciaires.
Il s’agit de la colonie de Mitzpé Carmit, près de Ramallah, établie à la fin des années 1990 sur des terrains appartenant à des Palestiniens détenteurs de titres de propriété reconnus par les autorités d’occupation.
Le tribunal de district de Jérusalem a prétendu que la colonie était « légale » en estimant que sa création avait eu lieu avec l’assentiment des autorités israéliennes et que les habitants s’y étaient installés « de bonne foi », c’est-à-dire sans savoir que les terres étaient privées.
En vertu de la loi dite de « légalisation des avant-postes », bloquée dans les procédures devant la Haute Cour depuis son adoption en février 2017, l’État peut exproprier des terres avec un propriétaire déterminé rétroactivement lorsque les habitants construisent de bonne foi ou avec le soutien du gouvernement.
Avec la décision de mardi, des dizaines d’autres avant-postes auront la possibilité d’être légalisés tant que les propriétaires prouveront qu’ils n’ont pas construit illicitement.
Le conseil d’administration de la colonie de Yesha a salué la décision « importante et joyeuse » du tribunal.
« C’est une bonne nouvelle pour le mouvement des colonies et nous permet également de commencer le processus de légalisation sur d’autres sites, » a-t-il affirmé.
La Paix Maintenant, une ONG israélienne, a dénoncé dans un communiqué ce jugement qui donne « raison à des délinquants qui se sont installés dans une colonie illégale ». « Invoquer la bonne foi dans ces conditions est révoltant », a ajouté l’organisation.
La députée du Meretz, un parti de gauche d’opposition, Michal Rozin, a estimé que le tribunal « par ce jugement affirme que le droit de propriété des Palestiniens ne vaut pas celui des Juifs et que le gouvernement n’est plus tenu de respecter la propriété privée » dans les Territoires.
Avec Médias israéliens + PressTV