Suite à l’élection d’Imran Khan, un nouveau vent politique souffle sur le Pakistan, qui n’envisage pas de suivre les politiques guerrières des USA.
Cité par la chaîne Al-Jazeera, Imran Khan souligne que le Pakistan sera un allié des États-Unis pour la paix mais pas pour la guerre. Il prévient également qu’il est grand temps que Washington considère Islamabad comme un allié si l’administration US cherche réellement à sortir de la crise en Afghanistan.
50 000 Pakistanais ont perdu la vie au Pakistan, où la radicalisation et l’insécurité s’aggravent de jour en jour, a déclaré Imran Khan, en indiquant que son pays avait dépensé 80 milliards de dollars dans la guerre en Afghanistan, alors que la part des États-Unis n’était que de 20 milliards de dollars.
Pour le nouveau Premier ministre pakistanais, le pays est en proie à l’insécurité et à la pauvreté. Les Pakistanais s’opposent unanimement à la solution militaire en Afghanistan et déploient tous leurs efforts afin de régler la situation par le dialogue.
Ayant prêté le serment dans la soirée du mercredi 22 août en tant que 22e Premier ministre pakistanais, Imran Khan aura à faire face à un début de mandat qui s’annonce difficile.
Selon la chaîne Al-Jazeera, la crise avec l’Afghanistan, les relations avec l’Inde, le partenariat économique avec la Chine et les pourparlers suspendus avec Washington sont les écueils auxquels sera confronté le Premier ministre fraîchement élu pour améliorer le rayonnement du Pakistan sur l’échiquier international.
Les États-Unis soutiennent que ce sont les repaires des talibans sur le sol pakistanais qui leur ont permis de maintenir et d’étendre leurs opérations en Afghanistan au cours des 16 dernières années.
Mais Huma Yusuf, analyste auprès de Wilson Center à Washington, explique que les conditions sont au beau fixe pour qu’Imran Khan puisse mettre fin à la méfiance mutuelle existant entre Kaboul et Islamabad. Selon elle, M. Khan continuera de se rapprocher du camp chinois et adoptera une politique d’équilibre des forces avec Washington.
Suite au bombardement des citoyens pakistanais par les États-Unis en 2013, Imran Khan avait qualifié la politique de la Maison-Blanche de brutale.
Source: PressTV