L’Arabie saoudite a annoncé vendredi avoir contribué à hauteur de 100 millions de dollars à des « projets de stabilisation » de la Coalition internationale dans des régions du nord-est de la Syrie.
Après en avoir délogé la milice wahhabite terroriste Daech, la milice à majorité kurde des Forces démocratique syriennes (FDS), a occupé cette vaste zone pétrolifère, avec le soutien de la coalition internationale qui prend pour prétexte la lutte contre le terrorisme djihadiste pour installer ses forces en Syrie.
Il s’agit de la contribution la plus importante à ce jour pour ces zones, souligne un communiqué officiel saoudien en précisant qu’elle fait suite à un engagement pris par Ryad lors d’une réunion internationale le 12 juillet à Bruxelles.
« Cette contribution substantielle jouera un rôle crucial dans les efforts de la coalition internationale pour revitaliser des communautés, notamment à Raqqa, qui ont été dévastées par les terroristes de l’EI », argue le texte en évoquant des projets liés à la santé, à l’agriculture, à l’électricité, à l’eau, à l’éducation et au transport.
Dans la guerre contre Daech, la région de Raqqa a été presque entièrement dévastée.
L’Arabie saoudite a joué un rôle primordial dans la militarisation du mouvement de contestation qui a éclaté en Syrie en 2001, dans la foulée du Printemps arabe.
De concert avec le Qatar, selon les révélations de son ministre des AE, le royaume wahhabite a contribué à la création des milices armées, à leur financement et à leur approvisionnement en hommes et en matériel.
Plus est-il que la plupart des milices djihadistes sont d’obédience wahhabite, religion d’Etat en Arabie.
Riyad semble particulièrement lésé par l’appartenance de la Syrie à l’axe de la résistance, et ses liens privilégiés avec l’Iran et le Hezbollah. Ils s’étaient consolidés les années qui ont précédé l’éclatement de la crise syrienne.
Cette contribution financière saoudienne intervient aussi alors que des tractations se déroulent entre les FDS et le gouvernement syrien.