Le chef du Pentagone Ashton Carter conseille aux pays de l’Otan inquiets de l’arrivée à la Maison Blanche de Donald Trump de « parler » à la nouvelle administration pour défendre les acquis de l’alliance transatlantique.
Pendant la campagne électorale américaine, les propos de Donald Trump affirmant qu’il pourrait poser des conditions à la poursuite de l’engagement américain dans l’Otan ont suscité l’inquiétude en l’Europe.
Interrogé sur son message à ces pays inquiets, l’actuel chef du Pentagone a répondu qu’il n’avait « pas de mandat pour parler au nom de la future administration ».
« La seule chose que je peux dire » aux pays européens, « c’est +parlez avec la nouvelle administration+ », a déclaré M. Carter lundi matin, dans une conférence devant un incubateur de jeunes pousses d’entreprises à Washington.
« Travaillez avec elle, restez engagés dans les valeurs et les principes que nous avons défendus » jusqu’à maintenant, a-t-il ajouté.
« Nous sommes bien meilleurs pour nous protéger quand nous travaillons ensemble », a dit M. Carter, partisan convaincu de l’Otan.
Quelle que soit l’administration au pouvoir, Washington considère que les pays européens se reposent trop sur les Etats-Unis pour assurer leur sécurité collective, et pressent depuis des années les Européens d’augmenter leurs dépenses militaires.
Celles-ci restent souvent inférieures à l’objectif de 2% des dépenses du PIB fixé par l’alliance.
Les Etats-Unis, dont les dépenses militaires sont de l’ordre de 3,3% du PIB, contribuent à hauteur de 70% aux dépenses de l’Otan.
Le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg a mis en garde dimanche, dans une tribune, contre la tentation du « cavalier seul » parmi les pays aujourd’hui alliés.
« Ce n’est pas le moment de remettre en cause le partenariat entre l’Europe et les Etats-Unis », a souligné M. Stoltenberg.
Source: AFP