Le chef du bureau politique de la brigade al-Mouetassim au sein de la coalition de milices Armée syrienne libre a assuré que son groupe était disposé à mettre fin au dossier du front al-Nosra dans la province d’Idleb dans un laps de temps, si ce n’était les obstacles qui se dressent encore pour l’en empêcher.
Dans un tweet, Moustafa Sejari a révélé que des protagonistes internationaux influents en Syrie ne sont pas sérieux dans leurs tentatives de mettre fin au dossier du Nosra.
« Chaque fois qu’une faction riposte aux agressions du Nosra, on lui coupe l’aide et on l’expulse », a-t-il indiqué.
Il a aussi révélé que l’aide au front a-Nosra n’a jamais été suspendu.
Selon lui, les groupes terroristes à l’instar du front al-Nosra, de Daech et d’Al-Qaïda sont les sociétés d’investissement les plus importantes et la plupart des parties exécutives en Syrie les considèrent comme le possesseur principal des actions les plus rentables.
« Le maintien de ces organisations est lié aux acquis escomptés et aucune force locale ne permettra de les achever », a-t-il poursuivi.
M. Sejari a ajouté que son groupe était disposé à achever militairement une fois pour toutes le dossier du Nosra, à condition d’obtenir des garanties internationales que l’offensive contre la province d’Idleb n’aura pas lieu, ou du moins contre les régions que son groupe contrôle.
Dans le même, temps, cette province occupée par les groupes terroristes toutes tendances confondues et située dans le nord-ouest de la Syrie est le théâtre d’affrontements entre les groupes terroristes. Il fait aussi l’objet d’une vague d’assassinats ciblés. Parmi ses victimes figurent ceux qui veulent une réconciliation avec le pouvoir syrien.
Les terroristes sont également pilonnés par les avions de combat et l’artillerie de l’armée syrienne. Cette dernière qui prépare la bataille d’Idleb est mobilisée dans les deux provinces limitrophes, celle de Hama et celle de Lattaquié.
Ankara tente de retarder la bataille
Interrogé par le site d’informtion en ligne libanais al-Ahed news sur le rôle de la Turquie qui a déployé ses soldats dans le nord de cette province, le général libanais à la retraite Charles Abi Nader estime qu’elle tente de retarder l’opération de l’armée syrienne, tout en exprimant sa disposition à respecter l’accord d’Astana.
« Ankara sera finalement obligé de céder face à l’armée syrienne et de se retirer du nord de la Syrie », a-t-il toutefois objecté.
Selon le site, bien que la Turquie soutienne la plupart des groupes terroristes dans la province d’Idlib, elle n’a pas réussi à les faire fusionner dans une prétendue armée nationale qui aurait fait face à l’armée syrienne.
Les différents groupes terroristes à Idleb poursuivent chacun leurs objectifs. De même, ils sont soutenus financièrement et militairement par des sources différentes. Tout au long de la guerre, ils ont montré qu’ils ne parviennent à s’entendre que lorsqu’il s’agit de l’extrémisme, de l’hostilité contre Damas, du chaos et du terrorisme.
« L’armée turque ne cherche à affronter ni la Russie ni l’Iran, deux pays qui ont prouvé à Erdogan, pour la deuxième fois depuis la tentative de coup d’État contre Ankara, qu’ils resteront toujours à ses côtés et qu’il peut leur faire confiance aussi bien sur la scène économique que politique », juge M. Abi Nader.